Drogue et sexualité gay sous influence : « Quand on prend ça, c’est fait pour »

Publication date: Available online 4 July 2019Source: SexologiesAuthor(s): L. Gaissad, A. VelterRésuméLes grandes enquêtes sur les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) en France, initiées par Michael Pollak et Marie-Ange Schiltz il y a trente ans dans la presse gay, ont introduit la consommation de drogues à partir de 1997, au lendemain de la mise sur le marché des combinaisons hautement actives de médicaments antirétroviraux (ARV), efficaces contre le VIH, et qui ont entraîné la chronicisation du sida. Si le chercheur australien Kane Race identifie ce moment comme le début d’une lifetime of drugs, l’intérêt des enquêtes pour l’usage de substances psychoactives chez les gays deviendra plus courant à la décennie suivante, lorsqu’on découvre que les ARV maintiennent la charge virale à un seuil indétectable chez les sujets séropositifs qui, dans ces conditions, ne transmettent plus le virus. Au tournant des années 2010, la consommation de drogues devient une thématique prépondérante dans les enquêtes sur la sexualité gay et plus particulièrement leur usage en contexte sexuel désigné par le terme de chemsex (pour chemical sex). Le profil des hommes s’adonnant à cette pratique se caractérise par une sexualité intense avec un très grand nombre de partenaires sexuels dans les derniers 12 mois, une fréquentation régulière de plusieurs lieux de rencontres sexuels, des pratiques sexuelles spécifiques, l’abandon du prÃ...
Source: Sexologies - Category: Sexual Medicine Source Type: research